Des Pulsions; définition

Publié le par Psyclanel

  Nous abordons là un thème très important, il vous permettra d’aborder les autres thèmes avec plus de compréhension.
Freud aborde ce problème dans «trois essais sur la sexualité» et en 1924 écrit; «La théorie des pulsions est la partie la plus significative mais aussi la moins avancée de la théorie psychanalytique.»
C’est vous dire à quel point la théorie des pulsions est complexe et primordiale.

  Freud définit d’abord la pulsion comme «le représentant psychique d’une source continue d’excitation provenant de l’organisme», il donne ainsi un statut psychique à la pulsion par opposition à sa source conçue comme ; «le processus somatique...localisée dans un organe ou une partie du corps.»
  Il dit ensuite  qu’une pulsion est en elle-même le processus somatique et elle se fait représenter par des représentants psychiques: le représentant/représentation et le quantum d’affect, il rajoute; « Une pulsion ne peut jamais devenir objet de la conscience, seule le peut la représentation qui la représente. Mais, dans l’inconscient aussi, la pulsion ne peut être représentée que par la représentation. Si la pulsion n’était pas attachée à une représentation ou n’apparaissait pas sous forme d’affect, nous ne pourrions rien savoir d’elle.»
  Nous voyons donc dans un premier temps que la pulsion prend sa source dans le soma, tout stimulus somatique engendrera une pulsion. Donc, Freud met en évidence indissociabilité du corps et du psychique comme ne l'a pas fait la médecine moderne pour ne soigner que le corps et non l'être dans son ensemble.
  Ensuite cette pulsion, comme nous l’avons vu dans les articles sur les instances psychiques, aura pour tache de diminuer l’augmentation de l’intensité psychique provoquée par ce stimulus.

  Nous pouvons donc définir la pulsion par quatre caractéristiques communes à toutes les pulsions:
la Source, la Poussée, l’Objet, le But.

- La source, nous venons de le voir sera toujours une excitation somatique de quelque partie du corps comme nous le verrons dans les articles sur l’investissement libidinal.

La Poussée, c’est la force, l’intensité  qu’aura cette pulsion à se satisfaire. « Elle est la mesure de l’exigence de travail qui est imposée au psychisme en conséquence de sa liaison au corporel.» Freud.

L’Objet sera tout ce qui peut permettre à la pulsion d’être satisfaite. L’objet, en psychanalyse, peut être tout véritable objet ou une partie et, également, un individu, ou une partie de l’individu en tant qu’il peut satisfaire la pulsion.

Le But de la pulsion et, il n’y en a qu’un et seulement un; la satisfaction et ce quelqu'en soit l'objet.

  Freud nous dit que la pulsion est donc le représentant psychique d’une source continue d’excitation provenant de l’intérieur de l’organisme, puis un peu plus tard, il montre que, sur le plan sexuel, n’importe quel point du corps peut  aussi bien être à l’origine d’une pulsion qu’à son aboutissement.
L’objet peut donc être une propre partie de son corps, l’autoérotisme et même tout le moi, narcissisme.

  Il différencie ensuite les pulsions en deux groupes, celles qui ont pour but la reproduction de l’espèce et un second groupe pour les pulsions d’autoconservation; pulsions du moi. Puis plus tard, il ne fait plus de distinctions entre pulsions sexuelles et pulsions du moi, le moi pouvant être un objet pour la pulsion.

  Après 1920, Freud, dans "au delà du principe de plaisir", parle de l’existence d’une pulsion de mort qu’il oppose à la pulsion de vie. Les pulsions sexuelles, du moi et d’objet, viennent alors se ranger, suivant leur fonction, dans l’une ou l’autre des catégories cart la survie de l’espèce peut-être antagoniste à la survie de l’individu. Voir l’article sur les pulsions de vie et de mort.

Publié dans Des Pulsions

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