La libido

Publié le par Psyclanel


La libido est l’énergie psychique des pulsions sexuelles qui trouvent leur régime en termes de désir. C. Jung, lui, utilise le terme libido pour toutes les pulsions non spécifiées.

Freud parle de la libido comme l’énergie de tout ce qu’on peut englober sous le nom d’amour, de l’Eros de Platon.

Le terme latin de libido qui signifie, désir, envie, aspiration, tel que Freud en fait usage, désigne  "la manifestation dynamique dans la vie psychique de la pulsion sexuelle."

Il est important de rappeler que Freud suppose, pour parler de la libido, une  conception de la sexualité bien plus large que celle qui était en vigueur à son époque et même encore à notre époque.

C’est en étudiant la sexualité infantile et ses perversions que Freud trouve des arguments pour démarquer la sexualité d’une finalité de procréation, il réfute aussi l’équivalent entre sexuel et génital et parle de sexuel pour tout ce qui est de l’ordre de la satisfaction et du plaisir. Ainsi, il reconnaît, au suçotement du pouce par l’enfant, un caractère sexuel.

Il va développer la notion que la libido n’est pas acquise dès la naissance mais qu’elle se constitue par stades; oral, anal, phalique et génital. (voir articles suivants)

La libido peut investir aussi bien la personne elle-même (appelée libido du moi) et également n’importe quel objet (libido d’objet). Le but de la pulsion et de la libido, à savoir la satisfaction, peut se faire quelque soit l’objet.

Freud dans «Psychologie collective et analyse du moi» (1921), écrit; "en élargissant la conception de l’amour, la psychanalyse n’a rien créé de nouveau. L’Eros de Platon présente, quant à ses origines, à ses manifestations et à ses rapports avec l’amour sexuel, une analogie complète avec l’énergie amoureuse, avec la libido de la psychanalyse."
 Il parlera de la libido aussi bien pour les pulsions sexuelles que pour les pulsions d’autoconservation du moi c’est à dire à toutes les pulsions de vie, celles qui tendent à la liaison, à l’union, à la créativité.

Lacan, lui parlera de la libido comme du «mythe de la lamelle» fait pour «incarner la part manquante». Au mythe de la recherche de la moitié perdue, il substitue «la recherche par le sujet, non du complément sexuel, mais de la part à jamais perdue de lui-même, qui est constitué du fait qu’il n’est qu’un vivant sexué et qu’il n’est plus immortel.» Il dira de la lamelle (4 concepts fondamentaux, 1973), «c’est quelque chose qui a rapport avec ce que l’être sexué perd dans la sexualité, c’est comme est l’amibe par rapports aux êtres sexués, immortel.»


Il faut comprendre que l’être humain n’est pas «fini», pas «complet» du fait qu’il est sexué soit mâle soit femelle et que la quête de l’Homme serait de retrouver sa moitié perdue pour ne plus faire qu’un, redevenant ainsi immortel. De nombreux mythes existent à ce sujet.
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